Le Commerce Equitable
De plus en plus de produits alimentaires faisant leur apparition sur le marché, il devient indispensable de garantir aux consommateurs le caractère équitable de leurs achats. Donc, comme pour la certification biologique, des organisations indépendantes effectuent les vérifications nécessaires afin d’assurer que les critères du commerce équitable sont bien respectés, de la plantation des produits jusqu’à leur consommation. En 2007, on dénombrait 23 organisations de certification équitable dans 23 pays, qui sont regroupées au sein de la Fair Trade Labelling Organizations-International (FLO-International). Cette organisation internationale, en plus d’être responsable de la certification des coopératives dans les pays du sud, coordonne et travaille à uniformiser le processus de certification à travers le monde.
En France, en 2005 une loi est votée sur le Commerce Equitable (loi sur les PME du 2 août 2005, art 60) et l'accord AFNOR est finalisé. En 2007 un décret est voté permettant la création de la CNCE (Commission Nationale du Commerce Equitable) ayant vocation à reconnaître les différents systèmes de garanties. Elle sera mise en place par les pouvoirs publics en 2010.
Principes du commerce équitable :
Pour qu’un produit soit certifié équitable, sa production doit respecter sept critères importants :
1- Un commerce direct : produit acheté directement par l’importateur du nord à la coopérative ou à l’association de producteurs du sud, sans intermédiaire.
2- Un juste prix : le produit est acheté à un prix stable, souvent deux à trois fois supérieur que sur le marché conventionnel. Une prime supplémentaire est également versée pour les produits certifiés biologiques.
3- Un engagement à long terme : l’importateur s’engage à acheter plus de deux fois à la même coopérative ou association, de façon à lui assurer une certaine constance dans ses ventes.
4- Un accès au crédit : les coopératives de producteurs du sud ont la possibilité d’emprunter à faible taux d’intérêt pour payer à l’avance le nécessaire pour leur culture.
5- Une organisation démocratique et transparente : les producteurs du sud se regroupent en coopératives et participent ensemble aux décisions.
6- La protection de l’environnement : les produits labellisés sont cultivés avec des méthodes agricoles durables et respectueuses de l’environnement. La majorité des coopératives équitables sont même certifiées biologiques.
7- Le développement local communautaire : une partie des revenus sont investis dans la communauté, pour la mise sur pied de projets liés à l’amélioration de la santé, de l’éducation, de l’environnement et de l’économie locale.
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