Les différentes machines à café
Il existe une grande variété de cafetières, de tous types et pour tous les goûts. Un amateur de café peut en posséder plusieurs : en effet le café du petit déjeuner n’est pas le même que celui de l’après midi ou celui du soir ; et si on ne consomme pas le même café tout au long de la journée, on peut aussi le préparer de diverses façons.
Le percolateur :
Percolare est un mot latin qui signifie « filtrer », donc tout procédé permettant à l’eau chaude de passer à travers la mouture contenue dans un filtre est un percolateur. Cependant, aujourd’hui on ne désigne sous cette appellation que les machines à pression. Ce sont les italiens qui ont conçu les premiers ce type de machines capables de distribuer le café tasse par tasse.
Le café turc :
Le mode de préparation le plus ancien : dans un récipient à long manche appelé cezve, on verse pour une tasse de café , une petite tasse d’eau et deux petites cuillères à café de poudre aussi fine que de la farine et du sucre suivant le goût. On met à chauffer à feu moyen et lorsque la préparation s’élève en formant de la mousse, on remue avec la petite cuillère tout en laissant le liquide monter et on verse un fond de café dans la tasse. On remet le cezve sur le feu jusqu’au second bouillon et là on sert tout le café avec le marc dans la tasse. Pour déguster, il faut attendre quelques minutes que le marc se soit déposé au fond de la tasse.
La cafetière à papier filtre :
C’est une mère de famille de Dresde appelée Melitta Bentz qui inventa ce procédé en 1908. Lasse d’avoir du marc dans son café, elle eu l’idée d’utiliser un buvard d’écolier pour filtrer son café. C’est ainsi que le filtre papier utilisé avec un porte filtre est né. Il reste le procédé le plus simple et le plus utilisé qui soit. On trouve des cafetières à papier filtre en porcelaine, en faïence, en métal ou en pyrex. C’est toujours le même principe : la partie supérieure (le porte filtre) munie d’un filtre reçoit la mouture et la partie inférieure récupère le liquide lorsqu’il a traversé la poudre et le filtre.
Il est conseillé de mouiller le papier du filtre avant de déposer la mouture pour éliminer le goût de cellulose que celui-ci peut dégager.
La cafetière napolitaine :
Variante de la cafetière à papier filtre , elle est elle aussi composée de deux parties : la partie inférieure est remplie d’eau, le café moulu est déposé entre deux filtres, puis on visse la partie supérieure sur le dessus avec le bec verseur à l’envers. On pose l’ensemble sur le feu et quand l’eau commence à frémir, on retourne la cafetière et on laisse l’eau traverser la poudre. Quand toute l’eau a traversé, la boisson peut être servie.
La cafetière à piston (type Bodum ®) :
Ce type de matériel donne un café avec un corps dense. Cette cafetière est de forme cylindrique généralement en verre. On y verse l’eau frémissante sur le marc de café déposé au fond. Après une infusion de une à deux minutes on introduit le filtre métallique composé d’un cercle de métal percé de très petits trous parfaitement adapté à la dimension intérieure de la partie en verre. Et avec l’aide du piston au centre du filtre, on presse vers le bas de façon que le café traverse le filtre et que le marc reste coincé sous le filtre.
La cafetière à dépression (type Cona ®) :
Cafetière au design on ne peut plus original, d’origine anglaise, elle est digne de figurer dans les musées d’Arts Décoratifs. Elle est composée d’une boule dans laquelle on met l’eau à chauffer grâce à la lampe à alcool qui se trouve sous le globe. Au dessus se trouve la tulipe dans laquelle on verse la mouture. Un drainer en verre relit les deux parties qui sont assemblées de manière étanche. Lorsque l’eau arrive à ébullition, elle monte dans la tulipe. On remue doucement la mouture et l’eau en évitant de toucher le drainer. Quand l’eau est montée, on maintient le chauffage pendant le temps nécessaire à l’infusion (de une à deux minutes). Puis on éteint la flamme. Et par dépression, l’air dans le globe se contracte en refroidissant, le café redescend dans la boule, prêt à être servi. C’est un procédé qui permet aux meilleurs cafés de bien développer leurs arômes et leurs saveurs.
La cafetière à pression « à l’italienne » :
Cette cafetière a été inventée en Italie dans les années 1950. Elle est en acier inoxydable, et est formée de trois parties : dans celle du bas on verse l’eau, au milieu on met la mouture dans le filtre en métal lui aussi, puis on visse la troisième partie sur les deux autres et l’on peut poser la cafetière sur le feu. L’eau chauffée s’élève par pression à travers le filtre vers la partie haute, il n’y a plus qu’à servir.
La machine à espresso :
La percolation sous haute pression a été inventée en Italie par Achille Gaggia en 1948. Son principe est dû à l’eau très chaude amenée à haute pression et qui traverse rapidement (entre 25 et 30 secondes) la fine mouture de café contenue dans le filtre métallique. C’est le fait de la pression qui émulsifie les huiles du café qui donne à ce type de boisson un corps dense et aromatique, avec une crème mousseuse sur le dessus. Pour obtenir un espresso, il est généralement admis qu’il faut 7 grammes de café par tasse, de l’eau à 85°C environ, une pression de 15 bars et un temps de préparation de 25 à 30 secondes. En général c’est ce type de machine qui équipe les cafés bars et autres restaurants. Aujourd’hui la plupart de ces machines sont compatibles (via éventuellement un adaptateur au niveau du filtre suivant les modèles) avec les dosettes dites ESE (Easy Serving Espresso). C’est aussi avec ce type de préparation que vous obtiendrez un café avec le moins de caféine : celle-ci se dissolvant dans l’eau, et son temps de préparation étant beaucoup plus court vous en aurez réduit sa quantité.
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